Camille : segpa Issoire

 Une classe de 5° travaille sur "l’enfant dieu". Le texte les a beaucoup amusés, même s’ils leur manque des références religieuses ou culturelles pour tout goûter, ils donnent suffisamment de sens pour avoir tout un tas d’idées.
Certains enfants se révèlent, timides en classe et dans la vie, prêts à toutes les improvisations dans l’activité Théâ, un grand plaisir à jouer .
D’autres qui jouent aux "durs" et qui se défilent chaque fois qu’ils le peuvent.
Le texte leur plait, le vocabulaire "très cool" leur permet de dire des "je déconne", et ça c’est chouette pour eux. Mais ils se sont rendus compte qu’ils ne peuvent pas improviser sur ce texte, qu’il faut mémoriser. Qu’à force de lire à voix haute ce texte, à l’écouter, la mémorisation,ça vient.
Ils prennent confiance en eux. Toutefois il y en a toujours un(e) pour demander si "c’est obligatoire d’aller sur scène le 9 juin". Ils ont très peur et très envie à la fois. Ils ont choisi 3 "actes", et se spécialisent. Il y aura donc plusieurs St Pierre, plusieurs Jésus, 2 bonnes sœurs ... travail avec Jean-Michel, comédien du Poulpe Lunaire, troupe d’Issoire.

 Avec l’atelier Théâ J(6°, 5°, 4° du collège), les filles ont choisi "Alice et autres merveilles", mais se chipotaient (question de leader ship) sur le passage à interpréter. Au bout de trop de chicaneries, je leur ai fait remarquer que puisqu’elles n’arrivaient pas à s’accorder, j’allais choisir.
C’est donc le "Song de la serpillère" qu’elles travaillent façon théâtre avec Jean-Michel, comédien du Poulpe Lunaire, troupe d’Issoire.
Miracle, elles se sont distribuées les rôles sans aucune remarque ni dissension. Elles ont choisi de le faire façon "comédie musicale". Là encore n’est pas à l’aise sur scène celles qui sont délurées ailleurs. Et des timides s’éclatent, des petites sixièmes prennent de l’envergure, et ça mélange et homogénéise ce qui au départ était la juxtaposition de personnes voulant faire du théâtre.

 Avec l’atelier Théâ M (5°6 & 5°7 de segpa) le soir de 16h à 17h, pas trop de théâtre mais très utile, pour permettre à quelques jeunes en opposition et en révolte de faire sortir un certain nombre de choses qui les étouffait. Théâ comme lieu du dire et du faire sans trop s’occuper de Melquiot mais comme défouloir. Sauf pour nous, pauvres adultes ... mais peut-être qu’un travail sur Blanche va pouvoir démarrer ?

C’est passionnant, mais je dois aussi reconnaître que c’est claquant, d’avoir voulu conduire une activité Théâ avec une classe sur le temps scolaire saucissonné du collège, et avec des ateliers le soir de 16h à 17h. Heureusement que les bonnes surprises ponctuent les moments, ça regonfle. Passez un ouiquende de pâques réjouissant

Camille