Un 1er séminaire porteur d'espoir pour 1001 Territoires pour la Fraternité

Face à la montée en puissance des idées d’extrême droite dans le débat public, à la banalisation des discours de repli sur soi et à la remise en cause des libertés associatives et syndicales, des organisations de la société civile ont choisi de s'unir pour ne pas rester spectatrices. C’est dans ce contexte qu’est née l’initiative 1001 Territoires pour la fraternité, à laquelle l’OCCE s’associe pleinement.

Ce premier séminaire qui s'est tenu le 15 et 16 décembre à Paris, au centre Ravel a été l'occasion de rappeler la génèse de cette initiative, de revenir sur cette année "expérimentale" tout en ouvrant des perspectives pour les futures actions.

Acteurs syndicaux et associatifs réunis face au repli sur soi

Depuis plusieurs années, le monde associatif assiste à des attaques répétées contre les libertés syndicales, à la remise en cause du rôle des associations, à la "diabolisation" des idées de solidarité, de coopération et d’éducation populaire.
Certaines forces politiques désignent explicitement les associations  comme des "ennemies", contestant leur légitimité et leur utilité sociale, créant ainsi un climat d'inquiétude.

Pourtant, rien n’est écrit d’avance. C'est de ce constat que 39 organisations nationales ont décidé de s'unir pour faire front ensemble.

Se rassembler pour agir ensemble

1001 Territoires pour la Fraternité, c’est d’abord un collectif fort : 39 organisations associatives et syndicales, issues de cultures militantes différentes, ont décidé de se rassembler pour affirmer qu’il existe une autre voie que la haine de l’autre et le repli de soi.

Parmi elles, des réseaux d’éducation populaire, de jeunesse, de culture, d’environnement, de solidarité, réunis notamment dans le cadre du CNAJEP, malgré la diversité de leurs positionnements. Cette pluralité en est même une force et une richesse.

L’objectif est clair :

• Fédérer les initiatives locales existantes et les labéliser.
• Encourager l’émergence de nouvelles actions.
• Donner de la visibilité et de la force collective à tout ce qui fait vivre la fraternité au quotidien.

Faire vivre l’espérance collective

La diversité des organisations pose aussi des défis : différences de cultures militantes, risque d’épuisement, nécessité de dialogue permanent. Mais, avec 1001 Territoires pour la Fraternité, les organisations signataires, dont l’OCCE, affirment une conviction commune : il n’y a pas de fatalité à la montée des idées de haine.

Avec lucidité et humilité, ce collectif fait le choix de porter des actions concrètes qui font vivre la fraternité, un moteur d’engagement et un espoir commun.

Un collectif rassurant : mettre des mots, donner du sens

Pour de nombreux acteurs locaux, le collectif joue un rôle essentiel. Il permet de mettre des mots sur des actions déjà menées ou de les valoriser. Il offre aussi un cadre "sécurisant": s’engager localement peut parfois susciter des craintes d’étiquetage ou de stigmatisation. Agir au nom d’un collectif national facilite l’engagement.

La gouvernance s’organise et se met en place autour :

• d’une plénière mensuelle,
• d’un comité de pilotage chargé notamment de la labellisation des actions,
• une recherche active de partenariats pour renforcer et pérenniser les initiatives.

Cette organisation permet de soutenir les acteurs locaux tout en respectant la diversité des engagements et des cultures associatives.

Des actions concrètes sur les territoires

Aujourd'hui, cette initiative collective se déploie aujourd’hui dans une "édition expérimentale", mais déjà très concrète :

• Près de 100 actions labellisées partout en France.
• Environ 20 territoires accompagnés par des porteur.euses de projets, avec un objectif de 50 départements accompagnés l'année prochaine.
• En moyenne 120 participantes et participants par initiative.
• Des actions qui s'étendent sur 20 à 50 départements.

Certaines actions sont portées par des structures signataires du collectif, d’autres par des acteurs locaux qui ne le sont pas :  l’essentiel est l’engagement sur le terrain et le respect des valeurs communes.

Une grande diversité d’actions pour toucher tous les publics

Les actions labellisées prennent de multiples formes, adaptées aux réalités des territoires :

• Festivals culturels et citoyens.
• Apéros engagés, petits-déjeuners débats.
• Formations et échanges autour de thématiques en lien avec l’éducation populaire.
• Projets artistiques et événements interculturels.

Quelques exemples :

• En Bretagne, avec France Nature Environnement, des actions liant écologie et fraternité.
• À Guipavas, l’Amicale laïque autour de la fraternité.
• À Martigues, des initiatives pour une culture accessible à toutes et tous.
   

Ces actions permettent de recréer du lien, d’ouvrir des espaces de dialogue et de croiser des publics qui ne se rencontrent pas toujours.